Faire une thérapie? Mon entourage insiste, mais est-ce vraiment nécessaire?
- Julia Lamme-Thomas
- 3 avr.
- 3 min de lecture

Il arrive que nos proches nous conseillent de consulter un thérapeute, persuadés que cela pourrait nous faire du bien. Pourtant, de notre côté, nous ne ressentons ni le besoin ni l’envie d’entamer une thérapie. Alors, faut-il écouter ces conseils ou les ignorer ? Comment savoir si une thérapie pourrait nous être bénéfique ?
1. Pourquoi mon entourage insiste-t-il tant ?
Souvent, lorsque nos proches nous suggèrent de consulter un thérapeute, c’est par bienveillance. Ils peuvent percevoir en nous des signes de mal-être ou des difficultés que nous minimisons ou ignorons. Parfois, ils souffrent eux-mêmes de certaines de nos réactions et espèrent que la thérapie nous aidera à mieux gérer certaines situations.
Cependant, il est important de se rappeler qu’accepter d’aller en thérapie est un choix personnel. Personne ne peut nous y obliger, et la démarche ne sera bénéfique que si elle est sincèrement engagée.
Par ailleurs, l'insistance de l'entourage peut aussi révéler un besoin de leur part : ils peuvent ressentir une souffrance face à nos comportements et souhaiter une amélioration dans la relation. Dans ce cas, il peut être utile d'ouvrir un dialogue avec eux pour mieux comprendre leurs préoccupations.
2. Pourquoi je ne ressens pas le besoin d’une thérapie ?
Si l’idée de consulter ne nous attire pas, plusieurs raisons peuvent l’expliquer :
Je ne me sens pas mal : Nous pouvons être persuadés que tout va bien ou que nos problèmes ne sont pas assez graves pour nécessiter un accompagnement.
Je pense pouvoir gérer seul : Certains d’entre nous ont appris à ne compter que sur eux-mêmes et perçoivent la thérapie comme un aveu de faiblesse.
J’ai une mauvaise image de la thérapie : Parfois, des préjugés ou des expériences négatives passées peuvent nous freiner.
Je n’ai tout simplement pas envie : Et c’est une raison valable. On ne peut pas forcer un travail sur soi si on ne se sent pas prêt.
J’ai peur du changement : S’engager dans une thérapie implique souvent de se confronter à des émotions profondes et d’éventuellement modifier certains comportements. Cela peut être effrayant.
Ces raisons sont toutes légitimes, mais il peut être intéressant d'explorer si elles sont motivées par une réelle absence de besoin ou par des résistances inconscientes.
3. Comment savoir si une thérapie pourrait être bénéfique ?
Même si nous n’éprouvons pas un besoin évident, il peut être intéressant de se poser quelques questions :
Est-ce que je ressens des émotions négatives récurrentes (stress, tristesse, colère, frustration) ?
Ai-je des blocages ou des schémas répétitifs qui m’empêchent d’avancer ?
Est-ce que mon entourage pointe souvent certains comportements qui me posent problème ?
Suis-je curieux de mieux me comprendre et d’améliorer certains aspects de ma vie ?
Est-ce que j’ai des difficultés à gérer certaines relations ou situations ?
Est-ce que je ressens un manque de sens ou une forme d’insatisfaction dans ma vie ?
Si une ou plusieurs réponses sont positives, peut-être que la thérapie pourrait être une expérience enrichissante, même si elle n’est pas une nécessité absolue.
4. Que faire si j’hésite ?
Si l’idée d’une thérapie nous laisse dubitatif, plusieurs options s’offrent à nous :
Se renseigner : Lire des témoignages, regarder des vidéos, se familiariser avec les différents types de thérapies peut aider à mieux comprendre ce que cela implique.
Tester une première séance : Beaucoup de thérapeutes proposent une première rencontre sans engagement. Cela permet de voir si l’on se sent à l’aise.
En parler avec une personne de confiance : Échanger avec un proche qui a suivi une thérapie peut être éclairant.
Essayer d’autres approches : La thérapie n’est pas la seule solution au bien-être. La méditation, le sport, l’art-thérapie ou l’écriture peuvent aussi être bénéfiques.
Ne pas se forcer : Si nous ne nous sentons pas prêts, ce n’est peut-être tout simplement pas le bon moment, et c’est OK.
Faire une thérapie n’est pas une obligation, mais une possibilité. Si notre entourage nous y encourage, cela peut être une occasion de nous interroger sur notre bien-être. Toutefois, cette décision nous appartient pleinement. La thérapie fonctionne avant tout quand elle est choisie en conscience et en accord avec nos besoins et envies du moment.
Si l’hésitation persiste, il peut être intéressant de se poser une dernière question : « Qu’est-ce que j’ai à perdre à essayer ? » Parfois, une seule séance suffit pour savoir si cela nous correspond.
Et toi, as-tu déjà été confronté à ce type de situation ? Partage ton expérience en commentaire !
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